La peur du nombre 13 [triskaidekaphobie] ou celle du vendredi 13 [Paraskevidékatriaphobie] est un phénomène international et tenace, comportant de grands coûts socio-économiques. La peur du nombre 13 est la superstition la plus répandue dans la culture occidentale. Ingénieurs et architectes alimentent la superstition : avec des gratte-ciel, des hôtels et des ascenseurs sans 13ème étage, et avec des avions sans siège no 13, etc.
La problématique relative au mythe du vendredi 13 est récurrente car dans notre actuel calendrier grégorien, toute année, tant normale que bissextile, comporte au minimum 1 vendredi 13 et au maximum 3 vendredis 13. On a donc pas fini d’en entendre parler.
La motivation pour écrire ce site est venu essentiellement de cinq observations décrites ci-après: la forte fréquence des vendredis 13, des coïncidences numérologiques, l'omniprésence et la tenacité de la superstition, la dekatriaphilie [amour du nombre 13] constitutionnelle des États-Unis et les résultats publiés d'études sur les effets de la paraskevidekatriaphobie [peur du vendredi 13].
Dans notre actuel calendrier grégorien, toute année, tant normale que bissextile, comporte au minimum 1 vendredi 13 et au maximum 3 vendredis 13. Le maximun annuel de 3 vendredis 13 est atteint si et seulement si le 1er jour de l'année considérée est le jeudi (d'une année normale) ou le dimanche (d'une année bissextile). De surcroît, le 13 du mois a légèrement une plus forte probabilité de tomber un vendredi que tout autre jour de semaine.
Malgré les différences structurelles entre les diverses langues, dans de nombreuses langues, la valeur occulte ou alphanumérique de "Vendredi treize" est, directement ou indirectement, le nombre de la Bête 666 ! ... En outre, de multiples expressions dérivées de la paraskevidekatriaphobie [ou la peur du vendredi 13] sont également en lien avec 666. En outre, les afférentes expressions suivantes comportent toutes exactement 13 lettres ou symboles !
En réalité, la superstition est un processus métaphysique aussi vieux que le monde. Elle existe depuis que l'être humain a commencé à penser, à rechercher ses origines véritables. La superstition est séculaire et tenace, et dans l'âme du civilisé, même américain, règne le sauvage, notre ancêtre commun venu d'Afrique. Et ce sauvage lui est fondamentalement superstitieux. La superstition est à la tradition ce que les axiomes, par nature indémontrables, sont aux mathématiques; tous relèvent de la métaphysique, soit le monde des affirmations non démontrées, mais non nécessairement fausses.
Dans la recherche de réponses à des préoccupations universelles, la superstition, comme le conte, le mythe ou la cosmogonie, conduit à notre insertion plus ou moins sereine dans le Temps et dans l'Espace, et bien plus, procède à l'unification ultime de ces deux derniers. À ce sujet, Henry David Thoreau notait que «Les êtres humains sont probablement plus proches de la vérité centrale par leurs superstitions que par leur science.» Tryon Edwards ajoutait que «Les superstitions sont, pour la plupart, que les ombres de grandes vérités.» Par contre, selon Martin Luther, «La superstition, l'idolâtrie et l'hypocrisie ont des salaires subtantiels, mais la vérité mendie encore.» Auparavant, Victor Hugo (1802-1885) concluait: «La vérité est comme le soleil. Elle fait tout voir et ne se laisse pas regarder ... La science est asymptote de la vérité, elle l'approche sans cesse et ne la touche jamais ... La raison, c'est l'intelligence en exercice ; l'imagination c'est l'intelligence en érection ... Où le pied ne va pas, le regard peut atteindre, où le regard s'arrête, l'esprit peut continuer.»
Ainsi, le plus pur scientifique est souvent au service de la superstition. Pour preuve, l'astronaute américain Neil Armstrong ( nom à 13 lettres! ...), premier homme à fouler le sol de la Lune en date du 21 juillet 1969, avait volé en emportant soigneusement avec lui son fétiche: un ours en peluche (cf. Pierre Canavaggio, 1998). Surprenant? Non, pas vraiment. Par sa constitution, l'être humain est à la fois raison et instinct, logique et intuition, et c'est tant mieux ainsi. Un demi cerveau ne vaut rien. Devant les mystères cosmiques, l'hémisphère gauche du cerveau, rationnel et logique, flirtera toujours avec son hémisphère droit, instinctif et superstitieux; et ce dernier comble nos "vides" et nos questions sans réponses.
Quoi qu'il en soit, les folkloristes s'entendent pour dire que la peur du nombre 13 est la superstition la plus répandue dans la culture occidentale. Ingénieurs et architectes alimentent la superstition : avec des gratte-ciel, des hôtels et des ascenseurs sans 13ème étage, et avec des avions sans siège no 13. Le cadastre municipal enregistre rarement des rues ou des maisons portant le no 13, ce dernier étant remplacé soit par 12B ou soit directement par 14.
Parmi les paraskevidekatriaphobes célèbres, il y a l'écrivain Stephen King et la famille Reagan. La phobie de certains nombres (13, 666, etc.) est omniprésente partout, sans distinction de classes sociales. Et pour preuve, l'ancien président américain Reagan possedait un ranch dont le numéro civique était 666 St. Cloud Road. En 1989, pour éviter malheur, son épouse Nancy Reagan fit changer le numéro 666 pour le 668. Par ailleurs, notons que le nom du président, Ronald Wilson Reagan, possède 6 lettres à chacune de ses trois composantes, donnant par concaténation la séquence 666 !
Pour l'État comme pour l'Église, il semblerait opportun de maintenir le peuple dans la peur et des interdits sordides. Peut-être croit-on que si le monde n'a plus peur du diable et de l'enfer [ces inventions pragmatiques], on en perdra le contrôle des âmes et des esprit, et alors règneront le péché et le crime.
La dekatriaphilie américaine est traduite notamment dans la date d'Indépendance, le drapeau, le sceau, le dollar et l'œil d'Horus.
Tel que souligné par le Professeur Kwame Nantambu (cf. référence ci-bas; nom à 13 lettres! ...), le choix de la date de l'indépendance des États-Unis est fondamentalement marqué par le nombre 13 et par les principes de la philosophie kemetique, observés dans l'Égypte antique. Or, à l'époque pharaonique, dans la Kemetique ou l'antique Fraternité Secrète Égyptienne, [que le Dr. Nantambu rapproche à la Franc-maçonnerie contemporaire], le nombre 13 avait une signification spéciale au sens de l'établissement de la liberté complète d'adoration, la gouvernance, l'ordre social et la philosophie ésotérique (voir mythe de Horus et son œil).
On ne saurait parler ici de l'Égypte antique sans faire allusion à Hermès Trismégiste [lié au fameux mot hermétique ...], Grand Maître Égyptien, fondateur de l'alchimie, de la magie, etc. Or, sa célèbre Table d'Emeraude, considéré par les occultes comme l'un des grands textes de la Sagesse Éternelle, comporte 13 déclarations. En outre, toujours au sens de "renouveau" et par curieuse coïncidence, dans la table ASCII (American Standard Code for Information Interchange, invention américaine), autre langage hermétique qu'utilise les ordinateurs, le code décimal du nombre 13 symbolise un saut de ligne ou retour de chariot, une renaissance ...
Ainsi, tous les premiers Présidents américains seraient des Franc-Maçons, observant les enseignements et la philosophie de l'antique système mystique égyptien. Il auraient alors intégré tous les aspects positifs du nombre treize pour décider, gouverner, diriger et protéger la vie, la liberté et la quête du bonheur aux Etats-Unis.
D'abord, quand la Constitution américaine fut signée le 17 septembre 1787, 13 des quarante signataires étaient des franc-maçons. Comme la plupart des officiers de l'armée américaine de l'époque, le président George Washington était un franc-maçon actif. Par ailleurs, les "Pères fondateurs" des États-Unis n'auraient pas retenu arbitrairement le 4 juillet 1776 comme date de l'indépendance des États-Unis. Cette date fut soigneusement choisie par les "Pères fondateurs" maçonniques pour coïncider avec le signe astrologique du Cancer - signe qui gouvernait aussi l'Égypte antique. En fait, le 4 juillet tombe exactement 13 jours après que le Soleil entre dans le signe de Cancer pendant le solstice d'été, solstice commençant le 21 juin ; autrement dit, il y a exactement 13 jours entre le 21 juin et le 4 juillet. Les États-Unis auraient été donc fondés sur les principes spirituels kemetiques de l'Égypte antique et leur croyance.
Dans la tradition spirituelle Kemetique, le 4 juillet 1776 aurait donné à l'Amérique une nouvelle vie, une renaissance, une transformation et une résurrection de son statut de colonie Britannique à celui d'un nouveau État souverain et indépendant. Dans l'année-cible 1776, la somme 7 + 6 = 13. En termes numérologiques, selon "l'acte de naissance" des États-Unis, le nombre de son jour est 4, celui de son mois est 7 (juillet) et le nombre de son année est 3 (1776 ⇒ 1 + 7 + 7 + 6 = 21 ⇒ 2 + 1 = 3). Au total, le chemin de vie ou chemin numérologique des États-Unis est donc le nombre 5, car 4 + 7 + 3 = 14 ⇒ 1 + 4 = 5; d'où la consécration du Pentagone à Whashington ! ... Pentagone [polygone à 5 côtés], étoile de David et nombre 13 sont tous interreliés. En réalité, treize est le premier nombre-étoile (star number en anglais) non trivial. Par définition, un nombre-étoile est de la forme: Sn = 6n(n-1) + 1. Avec n=2, S2 = 6x2(2-1) + 1 = 12 + 1 = 13. Plus généralement, pour n = 1, 2, 3, 4, 5, ... la série de nombres-étoile est 1, 13, 37, 73, 121, ... (Sloane's A003154).
Donald Dossey, scientifique comportemental et directeur du Centre de Phobie à Asheville en Caroline du Nord (USA), estime qu'entre 17 millions et 21 millions d'Américains souffrent de paraskevidekatriaphobie. Leurs craintes du vendredi 13 engendrent aux États-Unis des pertes économiques estimées entre $750 millions et $1 milliard.
D'autres études ont examinés les effets de la paraskevidekatriaphobie sur les marchés financiers; les résultats sont toutefois mitigés. Ainsi, Brian M. Lucey (2001), révisant dans un contexte international l'effet du vendredi 13 sur les rendements finnanciers, effet anormalement traité par Kolb et Rodriguez en 1987, découvre que les rendements du Vendredi 13 sont statistiquement différents de ceux des autres vendredis, et généralement plus grands.
Dans un article publié en 1993 dans la British Medical Journal [Journal Médical Britannique], les auteurs Scanlon TJ et al. concluent que les admissions hospitalières en raison d'accidents routiers augmentent significativement le vendredi 13. Malgré un volume de trafic routier moindre le vendredi 13 comparativement au 6, les admissions hospitalières de victimes d'accident de la route augmentent de 52% le vendredi 13.
Toutefois, le sociologue Edgar Wunder, du Forum pour le Paranormal à Sandhausen près de Heidelberg (Allemagne), a examiné les données sur les accidents graves, compilées par le Bureau National des Statistiques de l'Allemagne. Lui et son équipe de chercheurs ont constaté que, bien que les vendredis soient des jours noirs pour les accidents routiers, la date du mois ne fait pas de différence (voir Friday the 13th 'not unlucky', 2004).
Wunder est d'avis que d'autres accidents comme des feux ou des catastrophes naturelles sont aussi probables un vendredi que tout autre jour de la semaine. Wunder a comparé les données des 26 vendredis 13 survenus entre 1985 et 1999 avec celles des vendredis tombant à d'autres dates du mois. "Il n'y avait aucune différence", a-t-il dit.
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